La grande période des buvards publicitaires va des années 1920 aux années 1960; à cette époque, les enfants apprenaient encore à écrire à la plume et à l'encre... le stylo à bille ne l'avait pas encore supplanté. Le buvard était un précieux auxiliaire, d'abord pour présenter un "cahier bien tenu" à son instituteur, mais aussi un "support de rêve" et d'évasion. Comment ne pas être séduit par ces couleurs, ces images et souvent ces thèmes abordés par les publicitaires, pour entamer une collection en soutien à la promotion de leurs produits ?
On retrouvait la même approche avec les protèges cahiers. Les cirages Grison proposaient par exemple, une série de buvards sur l'aviation, l'automobile, les papillons,.. mais aussi La Vache qui rit. On était à l'époque où l'innovation technique était porteuse d'espérance et de progès pour l'Humanité et en ce sens, l'automobile, l'aviation, l'outillage ménager et tous leurs dérivés étaient en vogue. La face cachée de ce développement (risques environnementaux, coûts, dépendance pour l'Homme...) était soigneusement passée sous silence.
Beaucoup de ces buvards portaient la mention BUVARD A CONSERVER. A l'époque, plus qu'aujourd'hui, la rareté avait un sens... le monde de la consommation frappait à la porte et la publicité lui servait de butoir.
Notamment la publicité écrite, car l'audiovisuel n'en était qu'à ses débuts.
Sur ces buvards anciens que l'on redécouvre dans de vieux cahiers ou de vieux livres, j'aime beaucoup la "face encrée", celle qui porte les traces de l'écriture inversée.
Espèce de palimpseste, de hiéroglyphes,... le temps semble s'être arrêté.... les imperfections de l'Homme sont apparentes, elles figurent sous formes de tâches.. Peut-être, ce buvard a t-il appartenu à telle célébrité de la littérature, de la politique, des médias ?
Les traces d'écriture sont souvent croisées comme les chemins de la vie ? Et parfois au recto du buvard, comme sur celui-ci, un outil supplémentaire vous est offert, une réglette ! Les buvards que j'aimais beaucoup aussi étaient ceux dont un dessin comportait une énigme ou un objet, un animal caché qu'il fallait découvrir dans la jungle de l'image. Il fallait retourner le buvard en tous sens pour découvrir une gazelle, un faune, une vieille femme,...
Les faienciers ont également utilisé ce principe d'un dessin caché, notamment pour les assiettes à fromages et dans les dîners ennuyeux des adultes où l'on était obligés de paraître et d'"être sages", quelle porte ouverte sur le rêve !!!
J'en reparlerai dans un prochain spot.
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Rédigé par : Don | 12 février 2013 à 17:43