Un voisin me propose 2 boîtes de cartes postales anciennes; je lui achète et parmi toutes ces vieilles cartes, je trouve un petit feuillet de 4 pages (8 x 11cm) édité par l'association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain, à une date qui n'est pas précisée mais le document semble ancien.
Ce petit livret me ramène à cette période pas si lointaine de la seconde guerre mondiale (moins de 65 ans) et pourtant si différente de ce que nous vivons aujourd'hui, tant le Monde a changé depuis !
Le personnage de Philippe PETAIN a fortement marqué les générations qui nous ont précédées et divisé la France; la blessure reste ouverte et notre époque peut être regardée au travers du filtre des "Forces et des Faiblesses" des Hommes face aux grands choix que l'Histoire leur impose.
Pas de jugement en ce qui me concerne car l'Antiquaire est un être contraint à papillonner dans l'Histoire, émerveillé par les avancées technologiques, surpris par le recul de certains savoir-faire et indulgent quant au tâtonnement de l'Etre Humain.
Mort prisonnier à l'Ile d'Yeu, en Vendée, le 23 juillet 1951, Philippe PETAIN fait partie avec Brasillach, Laval et quelques autres de ces figures controversées de l'Histoire, pour lesquelles certaines émissions d' Apostrohes de Bernard PIVOT apportaient un éclairage essentiel pour certains jeunes qui comme moi, n'avaient pas vécu ces évènements de la seconde guerre mondiale.
Je me souviens avec émotion de ces émissions télévisées du vendredi soir avec sur le plateau d'Apostrohes, tout un panel d'écrivains osant mettre l'Intelligence, la création, la réflexion, comme Art de vivre avec les autres; déjà en décalage avec un monde, un peu trop consumériste !
Lycéen à l'époque, je rentrais du pensionnat le vendredi soir et après le dîner familial qui me permettait de retrouver mes parents et mes 2 soeurs, que je n'avais pas vu depuis le dimanche précédent, je m'installais confortablement dans le canapé du salon, pour déguster ce "petit moment de culture".
Dans le document, se succèdent des extraits d'écrits ou de discours de Philippe Pétain, de Verdun en 1916 à sa mort en 1951.
"C'est moi seul que l'Histoire jugera" (30 octobre 1940)
Il est difficile de juger Pétain. Mon grand père a été décoré pour fait de résistance, mais il admirait toujours le Maréchal. Il était certain qu'ils y avait des liens secrets entre lui et de Gaulle. Après la guerre on évitait le sujet à la maison pour ne pas le blesser. Sauveur, puis traitre, jusqu'à quel point ?
Rédigé par : Cuisset Richard | 24 octobre 2009 à 12:41
Intéressant de découvrir ce livret alors que je viens de terminer un livre sur le procès Pétain.
Rédigé par : Ribambins | 29 août 2009 à 01:41