Ce mardi 16 mars, la France pleure la disparition d'un poète-chanteur Jean Ferrat qui sera inhumé aujourd'hui dans sa commune de l'Ardèche, Antraigues sur Volane. Il y a quelques jours, le 5 mars, nos pensées se tournaient vers un autre poète disparu, lui il y a plus d'un demi-siècle, Max Jacob.
Arrêté par la police allemande le 24 février 1944, cet enfant de la ville de Quimper qui vécut à Paris et à l'Abbaye de Saint-Benoît sur Loire, fut comme beaucoup de juifs à cette époque, transféré au camp de Drancy, où il meurt le 5 mars 1944.
Ô Combien, nous avons besoin de poésie pour marcher d'un pas léger dans notre quotidien et un peu oublier, les souffrances et pesanteurs de notre condition humaine.
Et il y a de la poèsie dans tout !
Il suffit de savoir ouvrir les yeux et de s'émerveiller !
Déjà la Nature est une belle inspiratrice et en ce début de Printemps, il suffit de prendre son temps, de regarder, de sentir et d'écouter .
Dans une ancienne revue consacrée au Pays de Quimper, je découvre que les parents de Max Jacob tenaient une boutique d'Antiquités au 8, de la rue du Parc à Quimper, sur les Quais de l'Odet, pas très loin du Café de l'épée qui existe encore de nos jours.
Dans le petit dépliant publicitaire qui est ici présenté, (certainement le père de Max Jacob sur la photo), on découvre les spécialités de la boutique: Antiquités et curiosités locales: broderies - dentelles - meubles - bibelots - poupées - costumes
On imagine l'enfant Max Jacob, s'émerveiller dans la boutique de son père, de toutes ces belles choses, souvent étranges, mystérieuses, curieuses.... toutes originales certainement..... et idéales pour développer l'imagination d'un enfant: porte ouverte vers la poésie de la vie.
Nombre de personnes célèbres sont fils ou fille d'antiquaire.
Citons Bernard Rapp, animateur de télévision qui parlant du métier d'antiquaire, se rappelle de son père qui après une journée de chine, ramenait ces "objets-poèmes" qui certainement l'aidèrent à basculer dans le monde merveilleux des rêves.
Tom Novembre et Charlélie Couture, artistes et chanteurs, frères sont fils d'antiquaire.
Tom Novembre se souvient qu'il a grandi dans une ambiance où l'on cherchait les trucs cassés du passé, pour leur donner une seconde vie.
Sur cette photo de gauche, prise durant la guerre des officiers de la Kommandantur posent sur les quais à Quimper; au second plan, on aperçoit l'enseigne du magasin Jacob qui bien évidemment avait cessé toute activité.
Si vous avez connaissance, d'autres personnalités fils ou filles d'antiquaire, Merci de laisser un commentaire sur le Blog, nous consacrerons un jour un article spécifique à ce thème.
Si vous appréciez l'oeuvre de Max Jacob, vous pouvez rejoindre l'Association des Amis de Max Jacob qui vient de tenir ce 13 mars 2010, son assemblée générale annuelle à Saint-Benoît sur Loire.
En haut de page: Portrait de Max Jacob par Roger Alphonse TOULOUSE
Peintre orléanais ami de Max Jacob - 1942
Collection du Musée des Beaux Arts de Quimper
Le père et le frère de Laurent FABIUS, ancien premier ministre de la France (1984-1986) étaient tous deux antiquaires.
Fondée en 1882 par Elie Fabius, la galerie Fabius Frères, parmi les plus prestigieuses d'Europe, a fermé définitivement ses portes en 2011, cinq ans après le décès de François Fabius, représentant de la troisième génération d'antiquaires en ligne directe et frère de l'ancien premier ministre Laurent Fabius. François Fabius avait succédé à leur père André, lui-même fils d'Elie.
Toute une dynastie d'antiquaires
Rédigé par : Eric | 14 février 2021 à 08:24
Anne Sinclair, célèbre présentatrice du Journal télévisé est également fille d'antiquaire.
En effet, Anne Rosenberg, dite Sinclair (son nom de plateau-télé) et épouse de Dominique STRAUSS-KAHN est l’héritière d’un des principaux galeristes de la première partie du XXe siècle, Paul Rosenberg.
La collection des Strauss-Kahn comprendrait encore 160 œuvres stockées dans une banque de Libourne
Rédigé par : Eric | 15 décembre 2011 à 06:46
J'aime beaucoup ENSOR, si proche de la VIE dans ce qu'elle peut avoir de Fou et d'éclatant !
Merci à Amélie pour cette info.
Alors, qui d'autre était fils ou fille d'antiquaire ?
Rédigé par : Eric | 21 mars 2010 à 20:09
James ENSOR était, si je ne me trompe, fils d'antiquaire.
Il a représenté dans certains de ses tableaux des assiettes Compagnie des Indes, des coquillages, une «sirène» naturalisée, objets que sa mère vendait.
Rédigé par : Amelie Textiles | 21 mars 2010 à 18:54