Le Chiffonnier, un vieux métier disparu dans les années 60 mais très ancienne profession née au Moyen-âge qui a connu son apogée, au XIXè siècle avec le développement de l'industrie du papier.
Le chiffonnier passait de maison en maison, à la recherche de chiffons qu'il revendait aux papetiers; il collectait également les peaux de lapin, vieilles ferrailles; en échange, il offrait des assiettes comme celle-ci, mais également d'autres poteries, verres ou mouchoirs.
Certains vaisseliers bretons étaient remplis de ces assiettes de chiffonnier aux couleurs vives et attractives.
En Bretagne, le chiffonnier s'appelait le "Pilhaouer"; il passait de ferme en ferme au cri de "Tamm pihoù, tamm !!" (morceaux de chiffons, morceaux !!).
Dans d'autres régions, il passait au cri de "Chiiiiiiiffonnier !! Chiiiiiiiffonnier !!" ou "Peaux de lapin, Peaux !!).
C'était un métier difficile.... le chiffonnier, personnage solitaire, cheminant à pied à travers la campagne inquiétait.
Généralement, on ne le laissait pas entrer dans la maison; l'échange se faisait sur le pas de la porte.
Il circulait seul avec une grande hotte ou avec une charette tirée par un âne, ou même un chien.
Le chiffonnier était également appelé "Biffin", mot déribant de "Biffe": chiffon, objet sans valeur.
Par extension, le mot Biffin désigne parfois le brocanteur.
En campagne, c'était plutôt le dimanche qu'il collectait les peaux de lapin, car cet honorable animal était dans de nombreuses familles, au menu du "jour du Seigneur".
A Paris, la profession de chiffonnier bénéficiait d'une reconnaissance des autorités de police (comme pour les taxis aujourd'hui): chaque chiffonnier (également appelé Chiftire) se voyait attribuer un crochet, une hotte, un secteur et une plaque.
Ce travail avait son utilité sociale, prémice du "tri sélectif" pratiqué aujourd'hui.
De nos jours, le terme de chiffonnier conserve un côté péjoratif quand il veut désigner une personne mal habillée, parlant souvent un langage vulgaire.
L'expression "se battre comme des chiffonniers" témoigne encore de l'apreté de ce métier; pour un simple vieux chiffon, les hommes étaient prêts à se battre.
En Bretagne, le chiffon est une matière première recherchée qui alimente de nombreux moulins à papiers, ce qui attire la concurrence des papetiers normands et même anglais.
Yan ber kemener a recueilli le témoignage des anciens chiffonniers bretons et un livre a été publié en 1987, syur ce thème; son titre "Pilhaouer et Pillotou" - Editions Skol Breiz.
On a un peu oublié la vie difficile de tous nos ancêtres qui gagnaient difficilement leur vie au jour le jour, sous après sous pratiquant la solidarité, l'échange,...pour essayer de s'en sortir !
Que dire quand la maladie vous frappait !
Il faut relire Zola, Balzac,... pour s'en souvenir et relativiser les problèmes qui semblent être aujourd'hui, les nôtres .... On parle la crise mais à cette époque, la crise était quotidienne !!
Bonne année 2012 !
Rédigé par : eric | 03 janvier 2012 à 06:40
Je pense que mon père à du être le dernier chiffonnier au crochet. Il récupérait des cartons, de la listing (papier blanc) pour le recyclage et troquait, troquait avec des livres, de la nourriture et récupérait des objets, les réparait en échanges. Son métier vient de son père qui avait une cariole et partait vers les 3 heures du matin dans Paris .
Rédigé par : Sand | 03 janvier 2012 à 00:02
SALUT TOUT LE MONDE JE SUIS CHIFFONNIER AU CROCHET ARTICLE 1457 DU CODE GENERAL DES IMPOTS JE N'ACHETE PAS JE RECUPERE QUE DES DONS LE STATUT DE CHIFFONNIER ET UN GROS AVANTAGE EN STATUT A NOTRE PERIODE DE CRISE CE STATUT SI VOUS REFLECHISSEZ BIEN!
C'EST LE TOP!!!!!!
Rédigé par : paty | 01 janvier 2011 à 20:28
Merci Amélie pour cette observation
Le troc.... toute une époque !
Aujourd'hui, ce n 'est plus possible..... la TVA est là !!
Pour la photo du crochet de chiffonnier, Merci de me l'envoyer, je la publierai
Bonne Journée
Rédigé par : eric | 18 mai 2010 à 08:35
Nous devions être beaucoup à ne pas savoir que les chiffonniers pratiquaient plutôt le troc que le paiement des chiffons et peaux de lapin.
Ils criaient aussi "Chiffons, Ferrailles à vendre !"
Début Juin les Puces de Vanves avaient d'ailleurs présenté lors de "L'Objet du Coeur" un crochet de chiffonnier.
Rédigé par : Amelie Textiles | 17 mai 2010 à 17:38