Dans un précédent article, nous avions évoqué l'univers des fumeurs de pipes en parlant des anciens pots à tabac, aujourd'hui nous nous intéressons aux pipes en écume de mer.
Ce sont de magnifiques petits objets, au nom très évocateur, mais en fait l'écume de mer est un minéral (silicate naturel de magnésium hydraté), si léger, qu'une ancienne croyance disait qu'il s'agissait d'écume de mer pétrifiée.
C'est principalement en Turquie et dans les plaines d'Eskiséhir, que cette matière est extraite du sol grâce à des puits dans lesquels les hommes s'infiltrent pour un travail difficile à plus de 40 mètres sous terre, dans des galeries froides et humides. Quand la pierre est extraite du sous sol (généralement de la taille d'un poing, sous forme de rognon blanc), elle est très humide et donc facile à travailler pour être sculptée.
Il y a un quart de siècle, la ville d'Eskiséhir en Turquie comptait plus de 1000 mineurs pour extraire l'écume de mer et plus de 300 sculpteurs pour la travailler.
On appelait cette pierre, "l'or blanc" car cela faisait vivre très confortablement, de nombreuses familles de la région.
Aujourd'hui, on compte moins d'une trentaine de sculpteurs et presque plus aucun jeune ne veut faire le métier de mineur.
Il faut dire que la demande a fortement diminué car les fumeurs de pipes sont de moins en moins nombreux dans le monde.
Autrefois, les pipes en écume de mer avaient leurs fans mais aussi leur détracteurs.
Mieux vaut ne pas la frapper pour la vider !
A une époque, certains se moquaient du comportement un peu précieux des fumeurs de pipes en écume de mer car il était recommandé de porter des gants ou de tenir sa pipe avec un chiffon, pendant les 60 premiers fumages afin de ne pas laisser d'empreintes des doigts sur le "corps de la belle".
C'est pour cela que certains la tenaient par le tuyau, ce qui renforcait la préciosité de la pose comme on le voit ici, sur cette photographie ancienne du peintre anglais Dawson Dawson Watson (1864-1939) !
En France, c'est la ville de Saint-Claude dans le Jura (39) qui est la plus renommée pour son artisanat lié à la fabrication des pipes; ce sont les fameuses Pipes de bruyère dont nous parlerons très certainement dans un prochain spot.
Bonjour,
Etant collectionneur d' art populaire sur le gendarme
Savez vous s’il existe des pipe en écume représentant le gendarme, soit la tête avec le bicorne ou en scène par exemple ?
Merci d'avance
Alain happe 06.74.64.03.14
Rédigé par : Alain | 24 février 2013 à 07:55
Philippe Bargiel a toujours son atelier à Crépy en Valois. Vous pouvez le joindre sur son portable au 0627594592. Comme avec le bruit des machines il n'entend pas toujours le téléphone il faudra éventuellement lui laisser un message ou lui envoyer un sms.
Rédigé par : DJH94 | 19 octobre 2012 à 22:53
Merci pour ces informations. Elles sont riches et interessantes. J'aime l'écume est d'une extrème beauté, ce blanc pure...un trésor !
Rédigé par : Vente de pipes | 14 août 2012 à 11:25
Le Musée du Fumeur se niche à Paris dans le 11ème arrondissement, 7 rue Pache. Ouvert du Mardi au Samedi de 12H30 à 19H
Découvrez grâce aux images anciennes combien au cours des siècles derniers, l'attitude des gens a changé vis à vis du tabac...
Rédigé par : baptiste | 25 février 2012 à 06:31
Grace à vos informations, j'ai découvert que Philippe BARGIEL est aujourd'hui l'un des derniers artisans à travailler l'écume de mer de façon traditionnelle. Maintenant installé en Picardie, il a commencé sa carrière à Paris, chez Sommer dans la boutique "Aux Carrières d'écume".
Philippe BARGIEL est un maitre pipier qui peut réparer les pipes en écume de mer anciennes, mais aussi les pipes en bruyère.. et autres !!
C'est bon à savoir !!
Rédigé par : Eric | 19 février 2012 à 10:22
merci, ils ont des porte cigarettes, je suis fan !!!
j'en avais un que j'ai perdu, il était devenu marron trop beau.
Vive l'écume
Rédigé par : nico | 18 février 2012 à 19:59
j'ai trouvé un site français sur lequel on trouve de la pipe en écume de mer :l'écume des roses
http://www.lecumedesroses.com
Rédigé par : fumeur d'écume | 18 février 2012 à 19:56