« avril 2019 | Accueil | juin 2019 »
Stella m'envoie ces photos d'un mystérieux objet, constitué de 2 boules métalliques solidaires par des chaînes.On ne sait pas si l'objet est complet mais surtout on s'interroge sur son usage; cela devait être à usage professionnel mais pour quel métier ?
Chaque boule mesure environ 7 cm; elle porte des ergots !
Vous avez une idée - Merci de la partager en laissant un commentaire
Il y a quelques décennies avant qu'apparaisse le réfrigérateur, il fallait protéger les aliments et les mettre à l'abri des insectes et petits animaux (chats, rongeurs, oiseaux, lézards,.... ) tout en les laissant dans une atmosphère fraîche et aérée..... on utilisait pour cela de petits gardes-manger en bois, facilement manipulables.
Ils servaient également à affiner les fromages, améliorer le séchage des salaisons (jambon, saucisson, etc...) et conserver les fruits et légumes.
Je me souviens qu'il y en avait un chez mes grands parents, posé sur une étagère à l'entrée de la cave.
De fabrication assez simple, le garde-manger était en bois, grillagé sur l'avant et les deux côtés, avec généralement une étagère à l'intérieur. Il y en avait de différentes tailles et certains modèles pouvaient être suspendus par un anneau fixé en partie supérieure.
Dans toutes les régions de France, il y avait de nombreux fabricants qui étaient également spécialisés dans la fabrication de cages à oiseaux, tamis et autres petits objets en bois: jouets, boîtes aux lettres, portes-serviettes, nasses, pièges,.... enfin tous ces petits objets du quotidien associant le travail du bois et du grillage. La fabrique P. Dausseing de Bordeaux avait même créé un modèle de garde-manger pliant (voir ci-dessous).
Christine est curieuse et a acheté, ce petit outil sur une brocante.
Bel objet que l'on a envie de prendre en main mais à quoi pouvait-il servir ?Vous avez une idée - Merci de laisser un commentaire
De nouveaux métiers apparaissent chaque année et le seul domaine du numérique en est un grand pourvoyeur: géomaticien (spécialiste des technologies de la géolocalisation), ingénieur cloud computing (stockage et gestion des données), Web-designer, expert en cybersécurité, web-evangelist (chargé de faire du prosélytisme pour une marque), community manager (chargé de créer une communauté d'internautes autour d'un même centre d'intérêt),.... je pourrai continuer assez longtemps !
A l'inverse, certains métiers ont pratiquement disparu ou ont tellement évolué, que leur nom a été complètement oublié.
Il en est ainsi pour le métier de layetier, dont on voit ci-dessous des ouvriers au travail tels qu'ils sont représentés dans l'encyclopédie de Diderot.Le métier de layetier consistait à fabriquer des caisses, des coffres en bois pour l'emballage; il était généralement associé au métier de malletier qui lui confectionne des malles pour le voyage, en utilisant divers matériaux (bois aux essences multiples, cuir, toile, métal, ....) en s'appuyant sur les savoir-faire de l'ébénisterie, de la maroquinerie, de la menuiserie, de la sellerie,... de la ferronnerie,..
De nombreuses enseignes affichaient autrefois, ce métier de malletier-layetier; les compétences du layetier-emballeur étaient proches de celles du menuisier, par l'assemblage du bois.
Aujourd'hui, le métier de layetier emballeur est toujours pratiqué (emballeur spécialisé) pour fabriquer des caisses en bois, pour envelopper, protéger des oeuvres d'art qui doivent être transportées
J'ai déjà évoqué les balances Roberval, ces merveilleux objets, si utiles au quotidien, il y a quelques décennies.
Aujourd'hui, Gilbert m'envoie cette photo d'une balance qu'il vient d'acquérir chez un brocanteur qui lui a précisé que ce pouvait être une balance de boulanger.
Il a un doute !
Elle devra être nettoyée, pour retrouver son éclat.
Il est vrai qu'il existait un grand nombre de modèles de balances, en fonction des usages mais aussi avec des particularités spécifiques aux pays dans lesquels elles étaient utilisées.
Gilbert me précise que:
"Les plateaux sont fixes, rivés à leur support. Sur les balances des boulangers, il y a, effectivement, un plateau plat, mais avec un rebord à angle droit, pour éviter que le pain touche l'aiguille. Il semble également difficile que le plateau arrondi soit destiné à recevoir le pain, il ne pourrait recevoir que des flûtes ou des baguettes. Ces pains existaient-ils à l'époque de cette balance ???
En parlant de "Bijouterie de malles", cela concerne tous les éléments de quincaillerie et de serrurerie qui entrent dans la fabrication des coffres et malles de voyage.
Ce sont des éléments structurels importants car leur solidité, fonctionnalité, esthétique garantissent la qualité des articles de voyage. En notre qualité d'antiquaire, nous qui travaillons à la mise en valeur des meubles et objets anciens, sommes régulièrement confrontés à la pérennité dans le temps de ces éléments, fortement sollicités par un usage au quotidien et dans des conditions extrêmes (humidité, embruns marins, chocs lors de la manutention,....).
A Paris, la "Compagnie des clous AU SOLEIL" a fourni de nombreux fabricants de malles de voyage.
Installée au N°75 Boulevard Richard Lenoir dans le 11ème arrondissement de Paris,
la manufacture proposait des clous, de nombreux modèles de serrures, des charnières, des fermoirs, des rivets, des tourets à pontets porte-cadenas, des crampons à boucles, des coins à 3 faces, des équerres,..... en fer, cuivre , laiton,....
Ce symbole "Au Soleil" peut apparaître sur la quincaillerie de certaines malles de voyage mais il faut plus d'informations pour connaître l'identité du fabricant de la malle.
Si certains d'entre-vous ont des informations sur cette ancienne manufacture, Merci de laisser un commentaire.... il est bon que l'on se souvienne de tous ces savoirs-faire anciens et que l'on rende hommage à tous ces hommes d'entreprises et à leurs ouvriers.
C'est une gravure de Georges REDON, accrochée dans un couloir de la maison de vacances de mes parents en Baie de Somme, qui m'a fait connaître ce peintre.
Encore jeune, j'appréciais le talent de l'artiste, la précision du trait, la délicatesse des couleurs, la justesse de la mise en situation,.... mais ce dessin avait pour moi, quelque chose de mystérieux et d'inquiétant: cet enfant certainement tombé de fatigue, les fesses à l'air, ayant perdu un sabot,.... devait dormir depuis un certain temps car un escargot avait eu le temps de grimper sur sa jambe..... plongé dans des rêves, il ne mesurait pas les menaces extérieures symbolisées par cette poule, désireuse de croquer l'escargot plutôt que de s'attaquer à l'enfant.
J'étais véritablement intrigué par cette mise en scène de l'artiste !
Depuis, à plusieurs reprises, j'ai croisé la route de Georges REDON, et très souvent, j'ai retrouvé cet esprit vif, observateur, sa qualité de dessinateur et de caricaturiste, et le talent particulier qu'il avait à dessiner des enfants, comme d'autres peintres dont j'ai déjà parlés dans ce blog, telle Béatrice MALLET.
Et toujours, cette mise en scène, intrigante.... comme cette vieille paysanne au sourire roublard, qui telle une marchande de choux, propose des bébés dont elle semble vanter la qualité tout en avançant un argument commercial fort: Et ça va augmenter !
L'humour est daté... on a un peu de peine à le comprendre aujourd'hui et très certainement, qu'il n'est plus adapté à notre époque.
Georges REDON (1869-1943) est un artiste français né à Paris; enfant de Montmartre, il a dû beaucoup observer, ce petit monde parisien très hétéroclite (avec ses ouvriers, commerçants, petits fonctionnaires, mais aussi ses notables, ... tous réunis pour faire la fête) , vivant tant le jour que la nuit, dans ce quartier très vivant au pied de la butte, avec tous ses bars, restaurants, cabarets, théâtres, .....lieux de fêtes et parfois de débauche où l'on tente de tout oublier de son quotidien.
Lire la suite "Georges REDON (1869-1943), peintre dessinateur" »
A plusieurs reprises, je vous ai parlé des malles car c'est l'un des "premiers meubles" attachés à l'homme qui voyage, comme le coffre a été l'ancêtre de l'armoire pour l'homme qui s'installe et se sédentarise.
Aujourd'hui, focus sur un type particulier de bagage, la malle de cabine appelée "Wardrobe" par les anglais et chez nous, "malle-armoire".
Ce sont des malles qui se rapprochent de l'armoire en ce sens qu'elles intègrent une penderie avec cintres sur l'un des côtés et de nombreux tiroirs, pour ranger l'ensemble des petits vêtements, sur l'autre côté; on les utilise le plus généralement debout alors que les malles et coffres sont posés à plat pour les remplir ou pour en sortir les vêtements.
Leur taille est plus importante qu'une valise ou qu'une malle ordinaire; le haut peut être bombé comme sur les photos ci-dessous, pour épouser la forme des cintres.
On les appelle "Malle de cabine" car elles accompagnaient les nombreux voyageurs qui embarquaient sur les paquebots au XIXè et début du XXè siècle. La traversée durait alors généralement plusieurs jours voire plusieurs semaines et durant le voyage, les passagers avaient besoin d'un grand nombre de leurs effets pour maintenir leur rang social (soirées mondaines, tea-time, activités de détente sur le pont, déjeuners et dîners dans la salle du restaurant,....) .
Il est bien entendu que cela concernait essentiellement les passagers de première classe, les autres n'ayant plus simplement qu'une valise ou un simple balluchon.
