Le noyer est l'une de ces beautés végétales dont on peut s'émerveiller en cette période de confinement car l'on prête un autre regard à la Nature qui nous entoure, alors que l'agitation déraisonnable de l'Homme s'est soudain interrompue.
"Casser des noix" après les avoir ramassées, est une activité simple que l'on peut faire avec de jeunes enfants, en éveillant leur sensibilité, aux mystères et à la créativité de la Nature.
La technique la plus ancienne pour casser des noix est tout simplement la percussion: avec un marteau, on frappe la noix d'un coup sec, on brise la coquille et on extrait les cerneaux de la noix.
L'autre façon de faire, la plus commune aujourd'hui, consiste à profiter d'un effet de levier donné par une pince: il faut un dosage précis pour contrôler et maîtriser la force déployée pour ne pas écraser les cerneaux et les mélanger aux débris de la coque.
Le casse-noix à vis permet ce contrôle, d'une force plus mesurée.
Au fil des siècles, l'Homme a créé de nombreux modèles de casse-noix, utilisant divers matériaux: la pierre, le bois en privilégiant des essences solides (olivier, noyer,....), le métal (fer, acier, aluminium, bronze,...) et plus récemment des matériaux composites (plastiques, résine,....). Le côté esthétique n'a pas été négligé et certains casse-noix ont pris la forme de personnages ou d'animaux, parfois sculptés à la main, au coin du feu, quant l'hiver venu, le paysan n'avait pas de travail à l'extérieur.
Ces petits objets utilitaires et manuels que sont les casse-noix, sont très recherchés par les cassanuxiphiles: collectionneurs de casse-noix et casse-noisettes.
Parmi, mes casse-noix préférés ceux de la forêt-noire; ces petits objets en bois sculpté en Suisse, dont j'ai parlés dans un précédent article du blog..... généralement à tête de bouquetin, cet animal emblématique des montagnes alpines.
En France, de nombreuses manufactures de pelles, pinces, pincettes, ciseaux en tous genres fabriquaient de façon industrielle en acier, des casse-noix telles les usines Maudière-Lebas à Nouzonville (08) et Boulay-David à St-Rémy sur Durolle (63).
Une époque, aujourd'hui... révolue !
Merci à vous Jordi, pour votre commentaire.
Vous êtes toujours, une ressource exceptionnelle dans le domaine de ces vieux outils....
C'est vrai que pour ma part, je n'ai jamais vu de "casse-pignons"..... étant originaire du Nord de la France et aujourd'hui installé en Bretagne, les pignons de pin ne sont pas une ressource locale, comme dans le Sud ou les autres pays méditerranéens... Merci encore et bon dernier dimanche de confinement !
Rédigé par : Eric Fabienne Blondiau | 10 mai 2020 à 16:28
En complément, pour le lecteur souhaitant visionner la diversité des modèles de ma petite collection : https://vieux-outils-art-populaire.blogspot.com/2014/12/casse-noix.html
Outre le casse noix et le casse noisette, n'oublions pas le casse pignon ; même si on peut se désoler de peu le rencontrer en France en comparaison des magnifiques exemplaires espagnols.
Rédigé par : MANETES Jordi | 10 mai 2020 à 14:46