Le Blogue antiquités

Clavissophile par métier

L'antiquaire-brocanteur achète très régulièrement des meubles et objets anciens à des gens qui souhaitent s'en séparer, pour les proposer ensuite à sa propre clientèle.
Certains de ces meubles et objets sont équipés de serrures et au fil des décennies, les clefs ont disparu !
C'est pourquoi dès que j'ai l'opportunité de trouver une "clef orpheline", je l'achète pour la mettre dans une boîte,.... on ne sait jamais ? Un jour, elle pourrait correspondre et ouvrir une serrure ?
Ainsi, de jour en jour, sans m'en rendre compte, je deviens clavissophile ou clavophile, à savoir collectionneur de clefs.

Il est vrai comme disaient nos grands-mères que "chaque pot a son couvercle" !
C'est donc toujours une "petite satisfaction" de pouvoir trouver une clef adaptée pour refaire fonctionner une serrure ancienne .

Il y avait autrefois des manufactures de clés; tout en étant simple, la clef est un élément constitué de plusieurs composantes qui distingue chacune d'entre-elles: un anneau, une embase avec un collet et un pied, une tige (creuse ou pleine), une cloison, un panneton, un accueillage,... et bien évidemment pour chaque clé, une certaine longueur. 

Vous connaissez tout le respect que j'ai pour ces savoir-faire anciens et tous ces hommes et ces femmes qui ont passé une grande partie de leur vie à travailler, en qualité d'ouvriers et d'ouvrières dans de vieilles manufactures.

Etrange objet

Jorge m'envoie des photos de cet objet ancien en métal légèrement rouillé.
En le démontant, on s'aperçoit qu'il est composé de 4 éléments qui s'associent les uns aux autres.
L'un des éléments a un anneau, comme une clé.

A quoi, pouvait servir cet objet ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez une idée... Merci de laisser votre commentaire

Vieux rabots

Tous ceux qui aiment le bois, mais surtout travailler le bois (menuisiers, charpentiers, ébénistes, luthiers, tonneliers, sculpteurs, ...) , ont du respect pour les vieux rabots !
C'est un outil précieux, tenu par la main de l'homme, pour aplanir le bois ou le travailler pour y creuser des moulures, des rainures, des filets décoratifs,...
Composé d'une lame de fer tranchant insérée dans un "corps" en bois ou en métal, il existe un très grand nombre de modèles, pour des usages très spécifiques, des finitions particulières et auxquels des noms propres ont été donnés: rabot, rabot-noisette, varlope, demi-varlope, riflard, galère, guillaume, colombe, bouvet, guimbarde, tarabiscot, feuilleret, mouchette, wastringue, ....
Au sein de la catégorie "Rabots", il en existe des spécifiques: rabot à rainer, rabot à plate-bandes, rabot à élégir, rabot à semelle, rabot d'atelier, rabot d'établi, rabot racloir, rabot cintré , rabot rond,...
On imagine le désarroi du jeune apprenti arrivant dans l'atelier du menuisier et devant apprendre tout ce vocabulaire !

Caténaphiliste

Le caténaphile ou caténaphiliste est un étrange personnage qui s'intéresse et collectionne les cadenas et par extension, les serrures, verrous, loquets, loqueteaux,.... 
Depuis toujours, l'Homme a cherché à protéger sa famille et ses biens, en installant divers systèmes de fermeture, pour interdire l'accès à son lieu de vie.
Pour ce faire, il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, l'homme des cavernes installe un rocher à l'entrée de sa grotte qu'il manipule avec un tronc d'arbre pour le faire pivoter.... ensuite, ça évolue !

Il faut attendre que l'Homme sache travailler le fer et le bronze (environ - 4000 ans avant JC) pour qu'apparaissent les serrures, telles qu'on les conçoit de nos jours ...
Ensuite, au fil des millénaires, les serrures se perfectionnent et les mécanismes deviennent de plus en plus sophistiqués. On a retrouvé d'anciennes serrures en Egypte; ce sont les Hébreux qui perfectionnent les clés et ensuite viennent les romains qui inventent le cadenas (en latin, catena signifie chaîne, attache) pour verrouiller leurs coffres-forts et les fers de leurs esclaves.
Le Moyen-âge et la Renaissance voient le métier évoluer jusqu'à obtenir une reconnaissance professionnelle avec un statut délivré par le roi François 1er mais c'est sous le règne de Louis XIV que la serrurerie obtient le statut d'art comme la musique, la peinture, la sculpture, .... 


En France, c'est en Picardie que l'on trouve le plus grand nombre de manufactures de serrures, verrous, cadenas,.... un savoir-faire exceptionnel, avec des ouvriers et des industriels qui restent performants de nos jours !

Etrange objet ancien

Alain m'envoie des photos de cet objet ancien dont il ne connaît pas l'usage.
Il compte sur vous, pour résoudre l'énigme.

Cet objet mesure environ 40 cm.
Le pommeau est en bois gravé ; il est composé de trois essences de bois ce qui peut indiquer "le caractère précieux" de l'objet.
Le corps en laiton est creux ; la poignée avec le ressort sert à relever un "téton" qui doit s' insérer dans un orifice  percé dans une barre ronde pour solidariser l'ensemble .
Pour quel usage, cet étrange objet mystère  ?
D'avance, Merci pour vos suggestions !

Brassière de sauvetage ancienne en liège

Après cette longue période de confinement, la mer redevient accessible pour les particuliers mais aussi pour les professionnels et pour chacun, la sécurité doit être l'un des axes forts de cette reprise des activités nautiques.

Sauver des vies en mer a toujours été l'une des constantes des Hommes qui parcouraient les océans, soit pour la pêche, pour la découverte de nouvelles terres ou pour le commerce. La protection contre le froid et la flottabilité ont été les 2 axes majeurs des équipements de survie.
Pour lutter contre le froid extérieur, les fourrures ont été très longtemps privilégiées et pour la flottabilité, on s'est longtemps basé sur le bois et ses dérivés (liège, kapok,.....)

La brassière de sauvetage en liège est apparue en 1854; elle fût proposée par un capitaine anglais (John Ross Ward), membre du corps royal des sauveteurs en mer, sous la forme d'une veste remplie de blocs de liège.

Le Titanic en était équipé mais comme pour les canots de sauvetage, il n'en avait pas en suffisance.

Cette brassière de sauvetage (en photo ci-dessus) composée de longues et épaisses bandes de liège montées sur une toile, était vendue au siècle dernier par Manufrance, Manufacture d'armes et cycles de Saint-Etienne. 

Elle porte le logo de la manufacture, cousu sur la toile de la brassière; elle devait être proposée pour les enfants qui découvraient le bord de mer, dans les années 30.

Les premiers pilotes-aviateurs qui tentèrent de traverser la Manche, portaient un gilet de sauvetage.

Le liège fût parfois remplacé par une autre matière végétale, légère et souple, provenant du kapok (Ceiba pentadra), un arbre tropical.

C'est au cours de la seconde guerre mondiale que les gilets de sauvetage gonflables sont apparus.