Le Blogue antiquités

Vieux cintres porte-habits

Voici un modeste objet du quotidien dont l'usage est intimement lié à celui de l'armoire dont il est un compagnon fidèle quand celle-ci a un usage de penderie. 
C'est certainement l'un des objets les plus manipulés chaque jour et pourtant, il reste très en retrait dans nos préoccupations par rapport à tous ces objets sophistiqués qui aujourd'hui, nous entourent. Je veux parler des cintres porte-habits. 

Imaginez en début de matinée, tous ces millions de cintres que nous prenons en main, les premiers pour qu'ils se chargent de garder nos vêtements de nuit (pyjamas , chemises de nuit, robes de chambres,...) et les seconds, pour les libérer des vêtements dont nous allons nous couvrir pour la journée.
L'ancêtre du cintre au XVIè siècle était volumineux car il devait se charger de porter les vêtements militaires et ecclésiastiques très lourds.

Certains prétendent que c'est le Président américain Thomas JEFFERSON qui inventa le cintre en bois que nous connaissons aujourd'hui.
Ce dernier a d'ailleurs tendance à disparaître de nos jours, au profit de modèles en plastique ou en métal.
Le modèle classique comme on le voit sur cette photo reproduit par sa forme les épaules humaines en partie haute et dispose d'une barre en partie inférieure pour y ranger les pantalons, jupes,....
Certains modèles ont des encoches pour y suspendre les vêtements à bretelles, d'autres sont gainés de tissu pour moins froisser les habits, ...
Certains sont personnalisés comme ce modèle L'ACTUEL: objet publicitaire créé pour une enseigne vestimentaire, pour un hôtel,.... 

Vernis au tampon S.Teyor

Dans une vieille armoire achetée chez un particulier, j'ai trouvé 3 boîtes contenant chacune 10 petits flacons de verre fermés d'un bouchon de plastique de couleur verte et portant chacun une étiquette mentionnant une couleur.
Chaque flacon contient un colorant permettant de teinter le bois, le cuir ou les étoffes.
C'est un produit ancien fabriqué par la manufacture S. TEYOR dont je n'ai retrouvé aucune trace.

J'espère que cette publication va permettre d'en savoir un peu plus; si l'un de vos proches a travaillé dans cet établissement ou si vous avez utilisé les produits S. Teyor, Merci de laisser un commentaire.

En ce qui me concerne, c'est une trouvaille très intéressante car il n'est pas rare que dans le cadre d'une restauration de meuble, je doive re-teinter un bois

Mystérieux objet de l'Ardèche

Jean - Louis m'envoie quelques photos de cet objet qu'il a acheté chez un antiquaire qui ne connaissait pas son usage. 

On pourrait imaginer un petit « sac à main de dame » en bois de châtaignier, mais qui pèse tout de même près de 2 kilos et qui a une poignée métallique.
De plus, si l’on introduit quelque chose à l’intérieur, il serait malaisé de l’en sortir et d’y mettre les doigts, vu la taille de la petite trappe sur le dessus, qui sert  de petite ouverture donnant  accès à une cavité creusée jusqu’au bas de ce « sac ». Manifestement cet objet servait à transporter quelque chose, mais quoi ?

Si quelqu’un peut le renseigner, il en  serait ravi.

Les dimensions sont : hauteur  de la partie en bois: 15 cm ; largeur du haut : 20 cm ; largeur du bas : 16 cm ; hauteur totale avec poignée : 28 cm.

Objets sculptés de la Forêt noire

C'est en Suisse qu'ils ont été sculptés, dès le XIXè siècle et pendant des décennies pour le plus grand bonheur des touristes ou des résidents qui à l'instar de la Reine Victoria, choisirent d'y faire construire un chalet dans les stations huppées d' Interlaken, Berne ou Lucerne.  C'est donc par "association d'idées" qu'on les nomme "objets sculptés de la forêt noire", alors qu'ils n'ont pas été travaillés dans ce massif montagneux du sud-ouest de l'Allemagne.
Dans le "style Forêt noire", on trouve de nombreux objets décoratifs s'appuyant sur la faune et la flore des montagnes suisses: c'est ainsi que l' ours a été l'un des thèmes favoris.
On trouve des ours sculptés faisant office de porte-manteaux, porte-parapluie, bancs, boîte à objets, serre-livres, casse-noix, pendules, bougeoirs, boîtes à musique, tables de fumeurs, sonnette, .... Ce sont de magnifiques objets pouvant atteindre pour certains, plus de 2 m de haut, finement sculptés pour être au plus proche du naturel de l'animal et ce, dans un bois tendre de tilleul .
Le regard est rendu très expressif, grâce à l'incrustation d'yeux en sulfure.
Dans le bestiaire, aux côtés des ours, on trouve également des représentations de chamois, bouquetins, chouettes, aigles, cerfs, .... avec parfois, une petite dose d'humour avec des animaux mimant des attitudes humaines.
La flore n'est pas oubliée dans cette symbolique, comme on le voit sur cette sellette à tête de chamois, encadrée par des bouquets de feuilles.

Au delà des bibelots, certains chalets furent intégralement aménagés avec du mobilier spécifiquement créé dans le style forêt noire: table, chaises, armoires, buffets,... des pièces rares aujourd'hui très recherchées .

Etrange objet en bois pliable

Voici un objet étrange trouvé en solitaire au fond d'un tiroir.

Bel objet en bois, articulé, composé de 18 tiges reliées les unes aux autres par des anneaux métalliques.
On aime le manipuler par le fait car il est composé de pièces mobiles (un peu comme un jouet).

Plié, il mesure 40 cm de long.

Dans la partie supérieure, une pièce de bois creusée de 5,5 cm de diamètre montée sur une petite tige, dans laquelle passe une goupille percée de trous dans lesquels restaient des morceaux de fils de coton.

Ouvert, cet objet prend une forme hexagonale composée de 6 triangles équilatéraux de 35 cm de côté.

Intégralement ouvert, l'objet mesure 70 cm .

Les 2 axes du haut et du bas sont percés chacun de 2 trous dans lesquels passait un fil de coton.

A quoi pouvait bien servir cet objet ?

 

Faisait-il partie d'un ensemble ?

 

 

D'avance, je vous remercie d'apporter votre contribution en nous faisant part de votre avis, en laissant un commentaire, dans la rubrique prévue à cet effet, ci-dessous.

Bonne journée à chacun 

 

Pinoches en bois

Dans une vieille boîte métallique, je trouve un jeu de pinoches.

Il fut un temps, où les pinoches faisaient partie du matériel de sécurité obligatoire sur les bateaux.
Les pinoches sont des chevilles en bois que l'on enfonce à coups de maillet, pour boucher un trou apparu dans la coque; à l'humidité, le bois gonfle et cette opération de fortune donne du temps pour revenir à quai, afin de mieux réparer. 

Ces mêmes pinoches pouvaient également servir pour boucher un trou dans une barrique ou mises par le tonnelier pour lui permettre de retirer le cercle du jable.

Pinoche: encore un mot oublié de notre belle langue française... une "petite antiquité" de notre vocabulaire !

Forme en bois pour chapeau

Les collectionneurs et amateurs de chapeaux anciens apprécient ces anciennes "Formes  en bois".
Jadis, elles étaient utilisées par les fabricants de certains chapeaux, dans l'une des nombreuses étapes entrant dans la fabrication des "couvres-chef".

Tout un savoir-faire qui mobilisait un grand nombre d'ouvriers aux compétences très spécifiques liées à chacune des phases de fabrication des chapeaux: soufflage, bâtissage, semoussage, foulage, dégalage, ébarbage, éjarrage, enficelage, feutrage, teinture, castorinage, assortissage, appropriage, dressage, formage, apprêtage, cartonnage, bichonnage, garnissage, lustrage, robage, ...
Les métiers ont disparu ainsi que tous les outils et techniques mis au point au fil des décennies mais aussi tous les mots qui s'y rapportaient .... Quel appauvrissement !

C'est le "Formier" un artisan  travaillant le bois qui réalise ces formes, très souvent en utilisant le tilleul, essence aux caractéristiques spécifiques notamment sa résistance à la chaleur et à l'humidité.
Le formier travaille à la main, le bloc de bois qu'il façonne à la gouge mais aussi avec tous les outils de l'ébéniste.

Sur ces formes en bois, l'ouvrier plaçait le tissu de feutre et l'ensemble était mis dans une étuve pendant quelques minutes.
Ensuite, l'ouvrier s'employait avec dextérité à former le chapeau.
Dans la suite de la note, j'ai placé une vidéo qui vous permet de mieux appréhender la technique.
Sur le socle de la forme en bois, vous apercevez des trous permettant de poser l'objet sur un socle, pour travailler le chapeau.

Mundus, autre grand nom des fabricants de mobilier en bois courbé

Pour ceux qui comme moi, ont le regard avisé, il est beaucoup plus rare de trouver un fauteuil ancien signé du fabricant MUNDUS, que de ses confrères dont nous avons déjà parlé dans le Blog Antiquités, au premier rang desquels le génial créateur THONET, suivi et imité par Jacob & Josef KOHN, FISCHEL, ..... et beaucoup plus tard, BAUMANN .
Il est évident que cette rareté s'explique notamment par le fait qu'au fil des décennies et des siècles, THONET a produit à une telle quantité de chaises et de fauteuils, qu'il est plus facile encore aujourd'hui d'en trouver.

Aussi, je ne boude pas mon plaisir de vous présenter cet élégant fauteuil en bois courbé, signé MUNDUS.

Sous l'assise, l'étiquette du fabricant MUNDUS certifie son origine ancienne, avec l'indication de sa provenance, Vienne en Autriche.

C'est à l'expiration de ses brevets en 1869, que THONET voit apparaître une forte concurrence, avec des sociétés qui comme J.J. Köhn, Fischel, Mundus,.... se lancent dans une production dont les premiers modèles n'hésitent pas à copier purement et simplement ,  ceux des chaises et de fauteuils imaginés par Thonet.
Ainsi, le dessin de ce fauteuil semble être un classique de chez Thonet, avec ce magnifique travail du bois courbé qui en un seul élément associe les accoudoirs et le dossier.  Remarquable !!

 
Quand on réalise que ce fauteuil est plus que centenaire et qu'il est toujours en si bel état, on ne peut que s'en émerveiller.

Chapeau bas, Monsieur l'ébéniste

Une belle table ancienne en merisier de forme ovale nécessitait une intervention qui lui permette d'être à bonne hauteur, c'est à dire environ 75 cm. C'est généralement un travail que l'on doit mener car les tables anciennes sont souvent trop basses pour nos usages d'aujourd'hui d'autant que la morphologie humaine a évolué au fil des décennies et de nos jours, l'Homme est beaucoup plus grand par la taille qu'au siècle dernier. 
C'est en la retournant que j'ai découvert le judicieux système mis en oeuvre par l'ébéniste pour prévenir que les planches du plateau travaillent et se séparent un peu au fil du temps.

Les planches contigues sont maintenues l'une à coté de l'autre, par une pièce en bois insérée perpendiculairement et coupée en "aile de papillon" pour garantir un maintien optimum.
Magnifique travail !!

La table étant de forme ovale, le menuisier-ébéniste a réalisé ce travail aux 2 extrêmités du plateau.

Le résultat est au rendez-vous car le plateau est impeccable malgré son âge ! 

Camphrier, bois parfumé

Belle lignée que celle du Camphrier !!
C'est un arbre de la famille des lauracées, tout comme les lauriers (laurus) que nous connaissons chez nous. C'est pourquoi à une certaine époque, il fut appelé Laurus camphora.

Aujourd'hui, son nom latin est Cinnamomum camphora; c'est lui qui produit ce beau d'un si beau satiné et d'un parfum si puissant avec lequel en Chine et en Inde, on confectionnait les Coffres et Malles d'officier de marine.
L'arbre est originaire du Sud de la Chine, de Ceylan et du Japon. C'est un arbre à croissance rapide en zone subtropicale, à feuillage persistant. Ses feuilles de forme oblongue de 15 à 18 cm de longueur, ont un aspect rosé en début de croissance et la couleur verte s'approfondit au fil du temps.
Les fleurs sont blanches-jaunâtres et donnent de petites baies noires luisantes à maturité.

C'est un bel arbre à cîme ample, atteigant 35 m de hauteur à l'état naturel, campé sur un tronc court et puissant.