Le Blogue antiquités

Meuble de tri postal

Les meubles de métier trouvent aujourd'hui une place de choix dans nos intérieurs: anciens établis, comptoirs de commerce, classeurs de notaire, chariots industriels, tables de drapier, meubles de pharmacie, échelles de peintre, casiers d'atelier, tables d'architecte, bureaux d'administration, commodes d'apothicaire, presse à relier, étagères de grainetier, présentoirs de boulangerie, meubles de dentiste, cabines téléphoniques, tables de rempotage, armoires vestiaire, établis de carrossier, billots de boucher, ... et parmi ceux-ci, un petit clin d'œil aux anciens meubles utilisés par nos amis postiers.

Le meuble de tri postal dont l'usage existe toujours actuellement dans certains bureaux de poste, a été fabriqué de façon industrielle au XIX - XXè siècle quand la quantité de courriers a fortement augmenté.

Solides, adaptés, avec de nombreux casiers,.... ces meubles en métal offraient une fonctionnalité appréciée par leurs utilisateurs.

Installés dans les bureaux de poste locaux, à l'arrière souvent,... ils pouvaient également équiper les wagons-poste qui roulaient soit le jour, soit la nuit et à l'intérieur desquels travaillaient les agents des P.T.T.

La table de tri comporte généralement un rebord pour empêcher les lettres de tomber.
L'étagère de tri postal en partie supérieure comprend de nombreux casiers de rangement (25 casiers pour ce modèle). Le fond et les cotés des casiers sont grillagés.
Ce meuble de tri dispose d'un tiroir sous le plateau de la table de tri ainsi que de deux crochets en partie droite pour suspendre le sac de courriers en toile de jute.

Certains modèles sont équipés d'un siège pivotant pouvant être placé sous le plateau.

Le meuble est constitué de 2 éléments se superposant l'un sur l'autre, ce qui facilite la manipulation pour le déplacer.

Globe de mariage

Laetitia m'envoie des photos de ce globe de verre pour lequel elle se pose de nombreuses questions . Elle nous précise qu'elle possède ce "globe religieux" de son arrière grand-mère. Elle aimerait en savoir un peu plus sur cet objet mystérieux pour elle.


Cette verrine est assez grande, posée sur un socle de bois: H50 cm – L60 cm – P25 cm
Tout est en assez bon état, compte tenu de son ancienneté ; à l'intérieur, se trouve un personnage portant une robe dans un décor champêtre .
Ses questions: Que représente-t-il ? En quoi, est fait le personnage ? De quand date cet objet ? Signification ? et valeur ?... Elle aimerait tout savoir au sujet de cet objet de famille.

Mon hypothèse est que cette composition sous cloche de verre est le résultat d'une évolution d'un ancien globe de mariée. Dans un précédent article en 2012, nous avions présenté le globe de mariée, cette tradition très romantique apparue au XIXè siècle. Généralement, la mère ou la marraine de la mariée offrait le globe de mariée pour que dès le lendemain des noces, celle-ci puisse y déposer sa couronne de mariée.
Beaucoup des éléments le composant, étaient riches de symboles: fleurs d'oranger (la mariée était vierge), sinon décor de perles ou de coquillages, des miroirs représentaient la fidélité et la sincérité, le nombre et la forme des miroirs (losange) indiquaient le nombre d'enfants souhaités, une colombe symbolisait la paix dans le foyer,... etc....
Mais aussi, à l'époque, au fil des années, le globe pouvait s'enrichir de souvenirs heureux ou plus douloureux. Par exemple, un angelot marquait le décès d’un enfant. Dans cette composition de Laetitia, ce pourrait être le cas ? Y aurait-il eu le décès d'un enfant dans la vie de son arrière grand-mère ? Il semble que les fleurs posées sur le socle de bois soient du chèvrefeuille; dans le langage des fleurs, les fleurs de chèvrefeuille désignent les liens d'amour qui unissent deux êtres.
L’épouse gardait ce souvenir toute sa vie, souvent dans sa chambre ou sur la cheminée; ensuite, le globe restait dans la famille et les générations suivantes pouvaient l'enrichir de leurs propres histoires.

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JIELDE: Lampe d'atelier Design

Au dessus de l'établi de mon père, une lampe articulée à grosse tête ronde lui permettait d'avoir un éclairage bien orienté pour un travail de finition. Elle avait une présence ! En fonction de son inclinaison, son réflecteur généreux semblait vous regarder.


Autrefois, les ateliers chez les particuliers, les garages, les sous-sol étaient beaucoup plus sombres qu'aujourd'hui.
L'éclairage était parcimonieux. Il fallait souvent utiliser une "baladeuse" pour éclairer son emplacement. De plus, le travail en atelier pouvait se faire dans la poussière, en atmosphère humide et dans les vibrations, si l'on utilisait des machines. 
Les contraintes étaient fortes !
Au dessus de l'atelier paternel, cette grosse lampe ronde était la première lampe que l'on allumait, avec son interrupteur fixé sur le socle dont on se mémorisait facilement l'emplacement.... même dans le noir.


Pour l'atelier, pour le bureau, pour le laboratoire, pour le dessin mais aussi pour la maison, au fil des décennies, la lampe JIELDE et Oui, c'est d'elle dont je vous parle,  a conquis les professionnels mais aussi les particuliers.

Dame-Jeanne, bonbonne de verre

Dans les années 60-70, nos parents réutilisaient ces bonbonnes de verre en les transformant en pied de lampe, ou autre objet de décoration.
Délaissées pendant les décennies suivantes, elles reviennent à la mode aujourd'hui... toujours comme objets de décoration Vintage.

Peut-être, retrouveront-elles un usage comme contenant, car de nos jours, pour sauvegarder l'environnement, la production des bouteilles en plastique est remise en cause.

A l'origine, une dame-Jeanne est une grosse bouteille de verre (capacité 5 à 50 litres) servant à transporter et conserver un liquide alimentaire (vin, alcool, huile, vinaigre,....) ou un liquide industriel (acides, ammoniaque liquéfié, ...) .

Le goulot est étroit et fermé d'un bouchon de liège.

La dame-Jeanne n'a pas d'anse; pour le transport, elle peut être équipée d'un panier, soit métallique, en bois ou en osier.... à l'intérieur, on pouvait y mettre de la paille.
Chez nous en Bretagne, les pêcheurs en embarquaient quelques-unes à leur bord, quant ils partaient pour des campagnes de pêche de plusieurs longues semaines (cette dame-Jeanne N°3 a quelques miles au compteur !).
On les appelle également "touries".

La forme bien ronde de la dame-Jeanne lui offre une bonne stabilité ce qui était un avantage très appréciable pour le transport des marchandises.

Garde-manger

Il y a quelques décennies avant qu'apparaisse le réfrigérateur, il fallait protéger les aliments et les mettre à l'abri des insectes et petits animaux (chats, rongeurs, oiseaux, lézards,.... ) tout en les laissant dans une atmosphère fraîche et aérée..... on utilisait pour cela de petits gardes-manger en bois, facilement manipulables.
Ils servaient également à affiner les fromages, améliorer le séchage des salaisons (jambon, saucisson, etc...) et conserver les fruits et légumes.

Je me souviens qu'il y en avait un chez mes grands parents, posé sur une étagère à l'entrée de la cave.
De fabrication assez simple, le garde-manger était en bois, grillagé sur l'avant et les deux côtés, avec généralement une étagère à l'intérieur. Il y en avait de différentes tailles et certains modèles pouvaient être suspendus par un anneau fixé en partie supérieure.
Dans toutes les régions de France, il y avait de nombreux fabricants qui étaient également spécialisés dans la fabrication de cages à oiseaux, tamis et autres petits objets en bois: jouets, boîtes aux lettres, portes-serviettes, nasses, pièges,.... enfin tous ces petits objets du quotidien associant le travail du bois et du grillage. La fabrique P. Dausseing de Bordeaux avait même créé un modèle de garde-manger pliant (voir ci-dessous).

Etrange balance

J'ai déjà évoqué les balances Roberval, ces merveilleux objets, si utiles au quotidien, il y a quelques décennies.
Aujourd'hui, Gilbert m'envoie cette photo d'une balance qu'il vient d'acquérir chez un brocanteur qui lui a précisé que ce pouvait être une balance de boulanger.
Il a un doute !
Elle devra être nettoyée, pour retrouver son éclat.
Il est vrai qu'il existait un grand nombre de modèles de balances, en fonction des usages mais aussi avec des particularités spécifiques aux pays dans lesquels elles étaient utilisées.

Gilbert me précise que:
"Les  plateaux sont fixes, rivés à leur support. Sur les balances des boulangers, il y a, effectivement, un plateau plat, mais avec un rebord à angle droit, pour éviter que le pain touche l'aiguille. Il semble également difficile que le plateau arrondi soit destiné à recevoir le pain, il ne pourrait recevoir que des flûtes ou des baguettes. Ces pains existaient-ils à l'époque de cette balance ???

Il faut également noter qu'au repos, comme on le voit très bien sur la photo, la balance penche du côté du plateau plat, ce qu devrait sous-entendre que, sur l'autre plateau, en plus de l'objet à peser, il y aurait une tare d'un poids connu et constant, par exemple une bouteille dont on pèserait le contenu."

Qu'en pensez-vous ? Merci de nous donner votre avis en laissant un commentaire, sur le Blog
Bon début de semaine à chacun

 

Téléphones Vintage

Les téléphones des années 60-80 reviennent à la mode avec une "star" parmi ceux-ci le Socotel S63, d'abord à cadran rotatif et ensuite à clavier avec touches.

Dans ces années là, il n'y avait en France qu'un seul opérateur "PTT" (Postes - Télégraphes - Télécommunications) , les mobiles n'existaient pas, la numérotation commençant par un 0 non plus !
Pour appeler un correspondant, on tournait le cadran rotatif numéro par numéro... généralement, on connaissait les principaux numéros de téléphones des personnes que l'on avait l'habitude d'appeler.... Et Oui, la mémoire est un outil précieux et efficace ! 

En appui, on disposait de "répertoires-papier" sur lesquels il fallait noter les N° de téléphone qui nous intéressaient... Le bottin, annuaire téléphonique distribué gratuitement chaque année à l'abonné, répertoriait tous les numéros de téléphone de votre département.
Certains téléphones, disposaient d'une petite fenêtre en partie haute sur laquelle certains numéros prioritaires étaient notés (12: renseignements - 13: dérangements - 14: agence commerciale - 17 : police - 18: pompiers) ; on pouvait personnaliser cette fenêtre en notant ses numéros personnels !

Vous vous souvenez, un service de renseignements existait: on appelait le 12, on tombait sur une opératrice que l'on interrogeait pour qu'elle nous communique le numéro de téléphone d'une personne ou d'un entreprise que l'on recherchait !

D'abord de couleur gris ou neutre, les téléphones prennent de la couleur dans les années 70, comme beaucoup des éléments mobilier de l'époque.

Tableau noir d'école

Enfants à l'école primaire, quant on entrait dans la classe, c'est sur le "tableau noir" que se posait, notre premier regard. Généralement, la classe était équipée d'un grand tableau noir à volets fixé au mur et dans un coin, un grand tableau mobile monté sur pieds.

Pour nous enfants, ce "tableau noir mobile" avait un côté magique, car grâce à une manette centrale, on pouvait le faire pivoter; le maître pouvait ainsi exploiter ses 2 faces !

Instrument au service de la pédagogie, il pouvait être également porteur de menaces !
Le temps que nous nous installions sur nos anciens pupitres d'écolier, nous écoutions les premières paroles du maître qui annonçait le programme de la journée et nous savions que sur la face du tableau qui n'était pas visible, pouvait se trouver un exercice de mathématiques, un devoir d'histoire, la correction d'une dictée,....

Tel un magicien avec sa baguette, l'instituteur saisissait d'une main la manette située sous le tableau et d'un geste rapide libérait le mécanisme, tout en faisant tourner le panneau de bois de l'autre main.

Carte muette - Carte parlante

Les plus anciens se souviennent de ces cartes pédagogiques murales que le maître accrochait au tableau, pour illustrer la leçon de la journée: cartes de géographie, tableaux d'histoire, de sciences naturelles, d'instruction civique, .... elles attiraient par leurs dessins très colorés, leur symbolisme simple.
Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises dans le Blog Antiquités en citant notamment les éditions ROSSIGNOL qui ont marqué plusieurs générations d'élèves.

Pour les cartes de géographie, citons le géographe Paul Vidal de la Blache (1845-1918) qui supervisa près de 60 cartes géographiques de France et du Monde, que l'on retrouva ensuite accrochées sur les murs des écoles de France.
Les cartes étaient imprimées Recto/Verso, traitant généralement le même pays sur les 2 côtés de la carte, mais sous un thème différent: carte politique, carte physique, carte agricole, carte industrielle, chemins de fer, voies navigables, forêts, ...

Certaines cartes, dites "carte parlante - carte muette" avaient la particularité de présenter sur la "face parlante", un fond de carte surchargé des noms de pays, océans, régions, montagnes, fleuves, rivières, ressources,  .... alors que sur la "face muette", seul le fond de carte était présenté.

Canapé Djinn d'Olivier MOURGUE

Telle une comète, voici un meuble qui traverse la sphère du mobilier, en gardant un éclat flamboyant et une jeunesse intemporelle.

C'est en 1965, qu'Olivier MOURGUE (designer français né en 1939) créée ce canapé "DJINN" qui très vite, sera choisi par le cinéaste Stanley KUBRICK pour équiper la station spatiale de son célèbre film "2001, Odyssée de l'espace" sorti en salles en 1968.

Quel siège improbable et pourtant quelle fonctionnalité !

Canapé deux places, il vous accueille pour un voyage dans le temps .
Laissez-vous aller !
Pas de limite à votre imagination !
C'est vous qui pilotez votre vie !

Une structure tubullaire, des sangles, de la mousse et un tissu nylon de couleur rouge vif: le génie créatif de l'homme vient de découvrir une pépite !

Un tel canapé me met en joie !
C'est fantastique tant il bouscule les codes, remet en cause les certitudes et ouvre des portes sur des mondes qu'on osait à peine imaginer.