Dans les années 60, un joli briquet est un cadeau que l'on aime offrir pour Noël, la fête des pères ou les anniversaires; pour les enfants que nous étions, c'était un "objet attirant et merveilleux" que l'on ne pouvait prendre en main, qu'aux côtés d'un adulte.
Parmi les fabricants de briquets, la marque FEUDOR est l'un des acteurs majeurs de l'époque, notamment parce qu'on lui attribue l'invention du briquet à gaz, dans les années 50.
Entre 1890 et 1970, la France développe une aventure industrielle qui la place au premier rang mondial pour la production de briquets, avec près de 450 marques et des enseignes leaders, telles FEUDOR à Venissieux et FLAMINAIRE à Redon.
Les principales usines emploient chacune, près de 1000 personnes et produisent près de 1 million de briquets par an; d'autres éléments, telles les pierres à briquets sont nécessaires pour la fabrication et des unités de production se spécialisent, telle l'entreprise ORFLAM à Pargny sur Saulx.
Nous en reparlerons certainement dans un autre article.
Dès sa création, la marque FEUDOR (propriété des Ets GENOUD & Cie) déposée en France en 1928 se positionne sur l'allumage et dans le cadre réglementé par la SEITA (Société d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes) dont le monopole est levé en 1990.
L'allumage est un acte quotidien et de nombreuses fois répété, à l'époque: on allume le feu le matin en se réveillant et tout au long de la journée, quand on réchauffe ou cuit sur le gaz (pas d'allumage intégré sur les gazinières de l'époque).
En 1950, la cigarette filtre fait son apparition dans les foyers et les fumeurs sont nombreux dans toutes les couches de la société, hommes et femmes: chacun possède un briquet.